Comment grimper le Mont Fuji

La très attendue saison d’ascension du mont Fuji va bientôt commencer et afin de faire face à l’afflux considérable de randonneurs, un droit d’entrée sera désormais exigé. Des réservations à l’avance sont fortement recommandées pour la piste la plus fréquentée du célèbre mont.

Découvrez ici tous nos conseils pour préparer votre ascension dans les meilleures conditions.

Le Mont Fuji

Culminant à 3 776,12 mètres, le mont Fuji est considéré comme la plus haute montagne du Japon. Elle chevauche les préfectures de Shizuoka et Yamanashi. En 2013, son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO a été réalisée. A cette occasion, le titre « Mont Fuji – source d’art et objet de vénération » lui fut officiellement attribué. Cette montagne majestueuse aux allures imposantes est célèbre au Japon et dans le monde entier. L’œuvre de Katsushika Hokusai, les « Trente-six vues du mont Fuji », en fait son sujet principal. Ses proportions monumentales ont été immortalisées sur d’innombrables photographies, estampes et autres œuvres admirées depuis des siècles.

Bien que son ascension fasse partie intégrante de l’héritage culturel nippon, de nombreux Japonais n’ont jamais entrepris cette randonnée. Selon la légende, le sommet fut atteint pour la première fois en 663 par En no Ozunu. Surnommé le « Pionnier de l’ascension du Fuji », il ouvrit la voie à 1350 ans d’alpinisme continu.​​​​​​​​​​​​​​​​

Le maître mot : préparation

Lorsqu’on envisage de grimper le mont Fuji, deux options s’offrent à nous: une randonnée en aller-retour d’une journée ou bien en passer la nuit sur place . Bien que les deux options présentent des avantages et inconvénients, le choix va se décider en fonction de l’endurance et de la gestion des conditions physiques du grimpeur. Le confort des refuges de montagne ne doit pas non plus être négligé. En ce qui concerne l’endurance, 6 à 7 heures sont généralement nécessaires pour l’ascension. Il ne faut pas oublier non plus de conserver au moins ⅓ de ses réserves, indispensables pour redescendre sans être à bout.

Les jeunes arrivent au sommet souvent épuisés, signe que l’ascension en une journée peut s’avérer ardue. Cependant, avec 2 ou 3 randonnées préparatoires, les 10-30 ans peuvent y arriver. Au-delà de 40 ans, l’ activité physique régulière est un prérequis fortement conseillé.

Le fait de passer une nuit dans un refuge permet de fractionner les efforts et d’accumuler les réserves physiques avant l’ascension finale. Néanmoins, le manque d’intimité et le risque de mal dormir peuvent annihiler ces bénéfices. Sans repos, la fatigue pourrait compromettre la réussite de l’expédition. 

Quel que soit le choix, une préparation physique préalable est vivement recommandée pour l’ascension. Au minimum, une randonnée d’entraînement devrait être effectuée pour évaluer ses capacités en vue. Pour les randonneurs débutants, l’option sur deux jours avec nuit en refuge sera préférable. Cela permettra de réduire les risques de surmener le corps au-delà de ses limites.

Pour une ascension en une journée, un départ très matinal reste indispensable. Ainsi, le retour pourra s’effectuer avant la tombée de la nuit, sans prise de risques inutiles.

Les horaires des transports en commun doivent également être pris en compte minutieusement. En effet, les derniers bus ou trains pourraient être manqués en cas de retard. Enfin, il est conseillé d’emporter des vêtements chauds quel que soit l’itinéraire choisi. Les conditions météorologiques sur le Mont Fuji peuvent changer rapidement et devenir rigoureuses.​​​​​​​​​​​​​​​​

Quel matériel apporter ?

L’équipement adéquat est la clé pour une ascension réussie du Mont Fuji. Avant le départ, un équipement complet doit impérativement être préparé et vérifié. Les conditions météorologiques changeantes et les potentiels retards exigent une préparation minutieuse. 

Des chaussures de randonnée montantes avec une semelle rigide sont indispensables. Sans quoi, les petits cailloux s’immisceraient inévitablement dans vos chaussures sur les pistes caillouteuses. Les baskets ou sandales sont à proscrire sur ce terrain volcanique ! N’hésitez pas à vérifier l’état de vos chaussures avant le jour J.

Une veste et un pantalon de pluie solides sont obligatoires face aux vents violents. Les légers imperméables en vinyle peuvent se déchirer rapidement sous ces conditions extrêmes. Des vêtements en matière respirante mais imperméables constituent le meilleur choix pour rester au sec.

La grande amplitude thermique des lieux requiert également des vêtements chauds et une protection contre le froid. Même en été, les températures peuvent chuter sous 0°C au sommet avant l’aube. Polaires, doudounes, gants et bonnets doivent composer votre tenue de montagne. Lampes torches et couvertures de survie peuvent aussi s’avérer cruciales.

Quelle piste choisir?

Les quatre principales voies d’accès menant au sommet majestueux du Mont Fuji sont le sentier Yoshida (Yamanashi), le chemin Subashiri (Shizuoka), le parcours Fujinomiya (Shizuoka) ainsi que l’itinéraire de Gotemba (Shizuoka).​​​​​​​​​​​​​​​​

Pour les randonneurs novices, le sentier Yoshida est sans conteste le choix idéal. Principal accès au Mont Fuji côté Yamanashi, il culmine à 2300 mètres. C’est la piste qui compte le plus de refuges et autres infrastructures. Célèbre pour son coté accessible et pratique, on ut voit passer le plus de randonneurs. Prévoir environ 5 à 7 heures pour atteindre le sommet, puis 3 à 5 heures pour redescendre.

Le chemin de Subashiri, dans la préfecture de Shizuoka, part de 2000 mètres d’altitude. 5 à 8 heures sont nécessaires pour atteindre un embranchement qui mène à la piste Yoshida , puis 3 à 5 heures supplémentaires pour arriver au sommet proprement dit. Moins fréquenté avec ses rares abris, il convient davantage aux marcheurs expérimentés. Toutefois, ses jolies sections boisées offrent une agréable protection contre le soleil avant de rejoindre Yoshida.

Bien que moins connu, le parcours de Fujinomiya mérite d’être considéré pour ses vues imprenables. Débutant à 2380 mètres, c’est le point de départ le plus élevé. En seulement 5 heures, les randonneurs aguerris peuvent gravir les 1400 mètres restants jusqu’au sommet. La descente requiert environ 3 heures supplémentaires.

Ces conditions en font la piste la plus courte mais qui reste toutefois exigeante sur le plan physique.

L’itinéraire de Gotemba, lui, réserve de splendides panoramas sur la baie de Suruga. C’est le chemin le plus long et le moins fréquenté mais prudence, les refuges ainsi que les marquages au sol y sont rares. Il est donc déconseillé  de l’emprunter pour une randonnée lorsque la luminosité est basse. Débutant à 1440 mètres, il nécessite 7 heures d’ascension ininterrompue et une descente de 5 heures.

En conclusion

Quelle que soit la voie choisie, une bonne préparation physique et matérielle reste indispensable. Afin de faciliter votre expédition, nous vous invitons à réserver dès maintenant votre place. Le lien suivant vous permettra également de régler en ligne les droits d’entrée obligatoires : https://e.japanticket.com/shops/5168

Vous serez alors parés pour rejoindre les milliers de randonneurs qui franchissent chaque année le mythique sommet du Fuji-san !​​​​​​​​​​​​​​​​

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