Kamakura : les 5 quartiers à visiter absolument

Bienvenue à Kamakura !

Kamakura, ancienne capitale médiévale fondée par Minamoto no Yoritomo en 1192, respire encore aujourd’hui l’âme guerrière des samouraïs d’antan. Cette cité féodale, nichée entre mer et montagnes, a su préserver à travers les âges un patrimoine historique et naturel d’une richesse inestimable. Des temples bouddhistes zen aux demeures des héritiers de l’ancienne noblesse en passant par les célèbres ruelles pavées, Kamakura est une véritable mosaïque vivante où s’entremêlent harmonieusement les époques et les cultures. Découvrez dans cet article les 5 quartiers à visiter absolument, qui font partie de la journée de visite avec Maneki-neko Tour.

Kita-Kamakura

Le paisible district de Kita-Kamakura, au nord de la ville, déploie ses charmes éternels où histoire et nature se marient à la perfection . Pour s’imprégner de l’atmosphère sereine des lieux, rien ne vaut une visite aux prestigieux temples Engakuji, Kenchoji et Meigetsuin, fleurons de l’héritage spirituel et architectural de Kamakura.

Engakuji, fondé en 1282 par le moine zen chinois Mugaku Sogen à la demande du régent Hojo Tokimune, abrite de superbes bâtisses tels que les imposants portes et la salle principale, reflets de l’influence chinoise sur l’art et l’architecture bouddhiques japonais.

Kenchoji, premier des cinq grands temples zen de Kamakura érigé en 1253 par Hojo Tokiyori, fascine par son authentique style Song avec ses pavillons alignés et sa célèbre cloche en bronze classée trésor national.

Meigetsuin, modeste annexe du grand temple disparu Zenkoji, cache derrière ses murs de pierre une splendide porte zen, un jardin sec évocateur et un jardin paysager aux quelques 3000 pieds d’iris et 2500 pieds d’hortensias fleurissant entre mai et juin.

Yukinoshita

La zone de Yukinoshita, nichée au pied des collines boisées de Kamakura, abrite l’un des joyaux du patrimoine nippon : le vénérable sanctuaire shinto Tsurugaoka Hachimangu, cœur spirituel de l’ancienne capitale des shoguns. À l’orée d’une forêt  centenaire, cette oasis de quiétude respire la sérénité des lieux saints, loin du tumulte urbain, attirant pèlerins et visiteurs en quête de spiritualité, de nature et d’histoire.

Fondé à l’origine en 1063 par Minamoto no Yoriyoshi sur les rives de la baie de Sagami, l’édifice fut déplacé en 1180 par Minamoto no Yoritomo pour devenir le sanctuaire tutélaire du clan Minamoto et de la nouvelle capitale shogunale de Kamakura. Son architecture caractéristique, avec les sanctuaires d’honneur et de vénération disposés de part et d’autre d’un escalier monumental, fut définitivement établie en 1191.

La cour principale, entourée de bassins où flottent des îles symboliques, abrite de multiples bâtiments secondaires dont le somptueux pavillon de danse où, selon la légende, la concubine Shizuka Gozen dédia une performance à son amant le célèbre guerrier Yoshitsune.

Véritable conservatoire d’art et de traditions, le sanctuaire accueille tout au long de l’année de nombreux festivals et cérémonies, comme les fêtes printanières, la spectaculaire procession aux flambeaux de l’été, ou le festival de tir à l’arc monté.

Hōkoku-ji

Situé en bordure de Kamakura et accessible en bus depuis le centre, le temple Hōkoku-ji déploie ses charmes avec sa forêt de 2000 bambous majestueusement dressés, valant à ce joyau du zen son surnom de « temple des bambous ».

Fondé en 1334 par le moine éminent Tengan Eko, disciple de l’école Rinzai, ce sanctuaire bouddhique fut largement patronné par les shoguns Ashikaga et leurs alliés du clan Uesugi à l’époque de leur puissance durant la période Muromachi.

Son enceinte paisible, où les sentiers ombragées serpentent entre étangs, pagodes et stèles gravées, abrita les demeures de célèbres écrivains comme Kawabata Yasunari, qui  puisèrent leur inspiration au sein même de cette nature enchanteresse.

Le pavillon Kyūkōan, caché au cœur des bambous bruissants, offre aux visiteurs l’opportunité unique de déguster une savoureuse collation traditionnelle de thé vert et douceurs, dans une atmosphère de quiétude absolue.

L’imposante porte Yakumonzen récemment restaurée, l’élégante pagode couverte de chaume et la vénérable statue du Bouddha abritée dans le vénérable Hondō méritent aussi l’attention des visiteurs.

Creusée à même le granit à l’arrière du temple, la crypte rupestre dite du « Yagura » renferme le tombeau du shogun Ashikaga Yoshikazu, vaincu lors de la sanglante guerre d’Ōnin au XVe siècle.

Véritable havre de paix enchâssé dans une nature luxuriante, le Hōkoku-ji fascine par la richesse de son patrimoine, empreint d’histoire, de spiritualité et d’une beauté à couper le souffle.

Hase

Le pittoresque quartier de Hase, lovée au creux des collines verdoyantes de Kamakura, abrite deux joyaux incontournables du patrimoine bouddhique japonais : le vénérable Hasedera, temple dédié à Kannon la déesse de la miséricorde, et l’impressionnante statue du Grand Bouddha de Bronze.

Fondé au VIIIe siècle par décret impérial, le temple Hasedera déploie ses multiples pavillons nichés dans la végétation luxuriante des flancs boisés du mont Kasatori, offrant aux visiteurs un véritable jardin d’Eden fleuri tout au long de l’année.

Dominant fièrement la vallée depuis les hauteurs, la monumentale statue du Daibutsu de 11,40 mètres de haut impressionne par sa sérénité bienveillante, expression parfaite de l’idéal de quiétude prôné par le bouddhisme.

Les chemins vallonnés traversant les sous-bois mènent jusqu’à un belvédère qui offre un splendide panorama sur la ville ancienne, la baie de Sagami et les îles lointaines au large de Kamakura.

Au printemps, un délicat tapis d’azalées roses et violettes nimbe d’une aura féerique les abords du Hasedera, relayé à la belle saison par les mille tons pourpres et bleutés des hortensias en fleurs.

L’automne réserve aussi ses fééries avec l’embrasement des feuillages aux teintes écarlates, dorées et pourpres qui se mêlent aux verts profonds des pins et cèdres séculaires.

Véritable havre de paix baigné de spiritualité, le quartier enchanteur de Hase invite à la contemplation des merveilles de la nature dans un écrin d’une beauté à couper le souffle.

Shichirigahama

Shichirigahama est le petit paradis balnéaire aux portes de Kamakura, avec ses longues étendues de sable fin idéales pour s’installer confortablement et profiter du soleil. On se croirait presque en Californie, avec son ambiance détendue et ses commerces locaux branchés connus jusqu’à Tokyo, proposant snacks, smoothies et vêtements de plage.

Admirez la vue imprenable sur l’île d’Enoshima et le majestueux mont Fuji en toile de fond, un paysage à couper le souffle digne des plus belles plages du Pacifique. Flânez dans les ruelles pavées ombragées bordées de charmantes villas aux jardins luxuriants, une véritable carte postale.

Pour vous y rendre, empruntez le train rétro Enoden qui serpente le long de la côte escarpée dans une atmosphère d’antan des plus charmantes. Une fois sur la plage, installez-vous et profitez des doux rayons du soleil pendant que les apprentis surfeurs s’initient aux vagues déferlantes, dans une ambiance détendue et ensoleillée.

Les plus actifs pourront remonter dans les terres jusqu’au vaste parc botanique verdoyant, où se cachent d’adorables temples et sanctuaires nichés en sous-bois. Après une journée de farniente au calme, poursuivez votre balade en rejoignant l’île d’Enoshima, accessible par le train Enoden. Shichirigahama est un écrin d’évasion si réputé auprès des Tokyoïtes que beaucoup rêvent d’y avoir une résidence secondaire pour profiter de ce cadre idyllique.

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